La peur de l’autre ou la peur pour soi ?

Publié le 08 mars 2011
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Il faut dire que la loi 101 qui impose l’école primaire et secondaire en français pour tous les enfants du Québec hormis ceux qui sont nés de parents canadiens anglais, a eu un effet important: les frontières entre les communautés anglophone et francophone du Québec sont maintenant bien marquées dans le monde de l’éducation. Perdant leur caractère religieux, les commissions scolaires sont elles aussi devenues linguistiques, sélectionnant leurs ayant droits selon la communauté de naissance. Et ces nouvelles frontières ont certainement eu un effet important de protection de la langue française au Québec. En tous cas elles ont amené un sentiment de sécurité aux Québécois francophones.

Les immigrants brouillent les cartes linguistiques ? C’est dans ce contexte que les allophones, les immigrants, sont venus complexifier le jeu! En même temps qu’on découpait clairement le champ linguistique au Québec pour les traditionnels Canadiens français et Canadiens anglais, le Canada et le Québec développaient leur immigration et tant les anglophones que les francophones voulaient accueillir de plus en plus de nouveaux arrivants dans leurs rangs! Et là encore on continuait la guerre des tranchées: le Québec, grâce à un accord avec le Canada, signé en 1991, pouvait désormais sélectionner et quantifier ses propres immigrants.

(à suivre)